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30 juillet 2011

Depuis quelques jours, j'ai élu domicile à Ouarzazate, chez Patricia, dans le Grand Sud marocain.

Aujourd'hui, bravant la chaleur quotidienne ,(43°) nous nous sommes rendues dans la montagne, pour y voir l'avancement des travaux de rénovation de plusieurs écoles faisant partie d'un programme d'aide soutenu par la fondation d'Arfeuille et l'association Nord/Sud présidée par Patricia.

Nous sommes parties en compagnie de nos amis marocains Abdel et M'Bark, concernés eux aussi par le projet. Gaêlle qui se trouvait là pour un autre projet à l'étude s'est jointe à nous. Il y avait également Mohamed, le chauffeur du 4X4.

Bien vite, la route goudronnée a cédé la place à une piste plus ou moins carrossable, justifiant très largement l'utilisation du 4X4. De ci de là, succédant aux immensités caillouteuses, surgissaient des villages typiques accrochés aux pentes des montagnes.

Nous avons atteint le petit village d'Ait Ali Oumoussa vers midi. Quelques gamins jouaient aux abords de l'école.

Rapidement, notre petit groupe s'est agrandi. Un villageois représentant les habitants est venu discuter avec Abdel, M'Bark et Patricia des travaux réalisés et de ceux à venir. De ce qui pouvait être pris en charge par le village et de ce qui ne pouvait pas l'être.

Puis, comme souvent dans ces villages marocains, une femme est arrivée chargée d'un panier. On ne pouvait pas lui donner d'âge. Ses rides et sa peau burinée laissaient penser qu'elle était âgée. Mais son sourire la rajeunissait un peu et semait le doute dans notre esprit. De son panier sont sortis des verres à thé, une assiette de beurre fabriqué au village et un chiffon cachant deux gros pains marocains. Une autre femme a apporté la thèière.

Alors, le long du seul mur qui offrait un peu d'ombre, là, tout simplement, nous avons partagé ce modeste encas. Le beurre avait un goût très particulier. Le pain cuit sur les cailloux était bon et le thé aux herbes de la montagne (thym et armoise) vraiment délicieux.

Puis, nous avons repris notre chemin vers deux autres écoles. Des écoles du bout du monde, elles aussi perdues dans la montagne...

Sur la piste qui nous ramenait à Ouarzazate, pour notre grand plaisir, Mohamed, M'Bark et Abdel nous ont gâté en cueillant des belles figues et quelques grappes de raisin.